16 Juin 2024
Un jardin botanique chargé d'histoires à découvrir tout au long de la balade
Au détour d'un chemin dans le sous-bois se cache une des "fabriques de jardin" : le Temple de l'Amitié.
Erigé en 1818 pour l'élévation en franc-maçonnerie du baron Emmanuel Vanderlinden d'Hoogvorst, on y trouve une exposition de 7 peintures au charbon et charbon de bois où la lumière l'emporte quand on regarde le carré central de chaque tableau représentant la pierre cubique à laquelle aspire la franc-maçonnerie.
Même si l'arum titan est défleuri dans le Palais des plantes, son frangin trône dans un coin du domaine.
La section de séquoia géant présentée près du labo du bois pèse 5 tonnes. L'arbre était âgé de plus de 20 siècles quand il a été abattu ! La tranche provient d'un don du pavillon des Etats-Unis après l'exposition universelle de 1958.
L'histoire du château commence au XIIème siècle (la tour carrée date de cette époque) mais il est surtout connu comme ayant été la résidence de Charlotte de Belgique, unique fille de Léopold 1er. Celle-ci épousa Maximilien d'Autriche et devint ainsi impératrice du Mexique. Considérée comme aliénée (folie avec des idées de persécution), elle fut finalement confinée en résidence surveillée. Après l'incendie du pavillon de Tervuren en mars 1879, elle résida définitivement au château de Bouchout. Elle y mourut le 19 janvier 1927 à l'âge de 86 ans.
La serre de Balat (1854) fut conçue par Alphonse Balat, architecte à la cour du roi Léopold II et à qui l'on doit également les Serres royales de Laeken. A l'origine elle était située dans le parc Léopold de Bruxelles où elle abritait des nénuphars géants. Elle déménagea au Botanique pour enfin être installée à Meise. C'est elle qui est représentée sur le logo du jardin botanique.
Quant au jardin de Cronquist à l'arrière de la serre, il compte environ 1300 plantes classées par famille. Son nom lui vient d'Arthur Cronquist, botaniste américain.
Le jardin botanique raconte encore bien d'autres histoires : celle du pavillon de chasse (datant de 1850), celle de la drève d'honneur menant au château et puis celle de l'Orangerie (1818) encore celle du pavillon des abeilles. Mais une journée ne suffit pas à tout découvrir.